28 mars 2008

23:48
sourdement raclant les graves du fond. épaisse, l'activité s'est vue réduite à une seule strate. essaye de terminer en entonnoir, pourtant, avant, il y eût une mélodie: il s'en est fallu de peu que l'on puisse y croire. d'autant que l'urgence nous a rattrapé bien maladroitement, par à-coups disséminés et heurts malades. en attendant, une couche d'humidité sur herbe grasse prend les choses en main: étouffe ses propres enchaînements. en coupe, les bords ne veulent pas se toucher, ils auraient même tendance à perler lentement - débords que la gomme absorbe, renie, soutenue par les ressorts de la fiction. amplifier est le maître mot, écrasement immédiat, indifférence de droite et de gauche. le minuscule bouge.

23 mars 2008

10:26
des plaques de métal vissées en forts tuyaux. chaque éléments du paysage est aspiré dedans. ainsi les vagues peuvent se retrouver enrôlées. tout comme la digue. le ciel. et l'avion. dans cette usine, toutes les vapeurs toxiques ne sont pas rejetées dans la nature. le système de ventilation se veut particulièrement performant. tout ce qui n'est pas nécessaire à la fabrication de l'espace est ré-injecté dans notre propre organisme. à plus ou moins long terme, notre perception s'en trouve modifiée: nous finissons par nous croire partie intégrante de ce qui nous entoure.

02:05
l'atelier ne s'arrête pas: il est toujours utile de façonner au delà des limites humaines, il est question ici de limer le temps. pour s'accorder à toutes ses dimensions, il est nécessaire de dévoiler sa juste forme en creux ou non. ce n'est pas que le tour manque, c'est que la rigueur exige l'échec.

01:50
les voix ont menti. elles font circuler toute la détermination rabattue. l'air est expulsé par la concentration. alors que précédemment, en fantôme la paume avait épousé le précis, des droites (c'est vrai bien troublées) augmentent considérablement et une verticalité se révèle de justesse.

01:18
deux plus les quatre roues: la fine pellicule trébuche. le jour: ses frottements mangent le son. la grande mâchoire du ciel a produit un trou dans le petit matin. la légère surface de rosée sur les grains gris bleus de la route, appuyée par un doux hurlement, cela recommence. plus brutalement, les mêmes choses adviennent. la méthode est celle de l'encerclement du périmètre. les avancées subtiles, discrètes. et ça recommence. manger le son. attendre, dans une peur quasi désossée, revient. liaison de la langue: tendre vers le monstre son bras et regarder ailleurs. il arrive, mange encore le son. moindre les influx vibratoires, plus grande une appréhension des instants. plus l'attention se porte, plus les surfaces sont planes. ce n'est pas amoindrir la gravité. c'est tenter de se reposer. un manège vient. se déplace. la tranche du métal complexe est dévoilée dans un mouvement tournant sur un axe vertical. tout dedans permet de verrouiller et d'amortir. accessoirement de rendre beaux des instants fonctionnels. ça, c'est quand on a apprivoisé ce qui gronde, malgré les coupures. la signalétique. impossible de s'y rendre à pied. mouvements de recul d'une certaine catégorie de la matière: échauffement des autres parties. le fond approche ce n'était pas prévu autour d'une forme en apnée.

21 mars 2008

08:07
chacune des eaux petites, cristal, humide. trainée qui dure longtemps et descend, occulte les petites. les petites qui pourtant se cognent ne sont pas calmes. jouent et s'énervent ne sachant que glisser. dans les sifflantes la ligature est présente. elles sont séparées et pleines de compression.

07:51
au centre: cliquetis. les voix n'arrivent pas à être désincarnées. elles se déplacent très près. autour de la surface plate est traîné un monceau de feuilles qui elles ignorent leur déplacement. où il est question aussi d'un emballage dont chaque face a contenu avant (au moment où celles-ci avaient une tenue d'ensemble). chacune est constituée de deux parois rainurées et entre elles en ondule une troisième pendant qu'un motif court dessus mais pas complètement. impératif de déplacement. ne pas se laisser prendre, il pense être le point de mire car émis à partir de lui-même: un faux pneuma, à force d'écouter. aussi, le fait de craquements opportuns se cachant derrière l'aplatissement de la route, repris par le ciel (je dirais appuyé par le ciel). les parties humides se laissent recouvrir, la surprise émet des galets, eux-même provoquent une propriété de l'air. ce dernier acquiesce mais finit par être pris dans des tuyaux métalliques. qui à leur tour etc.

00:37
l'espace ouvert dans l'attente de l'écoute reste vacant. c'était pourtant la mer dont j'avais besoin. pourquoi les images sont transparentes? la perspective de la fenêtre entame le processus de dessication. un bateau est loin. début - stop - pourtant en silence plein d'un présent proche qui glisse et vide, d'un son dont je suis le centre. le suis. décalage: suivre est aussi fuir est aussi filer.

15 mars 2008

11:20
roucoule tout le temps la grille s'ouvre. une sorte de printemps s'ajointe à la ménagerie motorisée. la cage est plutôt mélancolique ces jours-ci, le calme bouquet s'affole au contact de la terre. après un peu de temps (cela se compte en secondes) l'humidité s'infiltre. de "roucoule" à "glougloute", il n'est que le temps d'inspirer. en vérité ce sont des soufflets, mais ceci est secret comme toutes ces choses qui se cachent en voile de fond: les envolées rondes et régulières, les marches de béton froid, le ballast apeuré, autant de retournements seconds. cailloux contre cailloux, bec et bec, des gens travaillent ici.

10:07
de toute façon, sous l'eau la petite marche au début, à l'eau, sous l'eau. c'est par fenêtres que le train passe. passe pas vraiment longtemps. une pelletée de terre ondule. à la base du mât, un ponton oscille. que dirais-tu d'une voix enfermée dans un sac à la gorge prise les oreilles bouchées. retenir l'avion qui cogne aux carreaux s'effrite hulule sec. sans ça, l'herbe est sur les côtés, ainsi se désagrège le bitume. rapport de vitesse des manivelles entre les éléments ensachés, crève une bulle de plus en plus grave. malgré les coups réguliers de l'air qui arrive cette fois de dos, il y a quelques traits qui claquent nettement, mais ça retient. tentative de saturation, au contraire, désir de sillon. décalages des bifaces en alerte.


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